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[Interview] Ralph Of London


Ralph Of London groupe de shitpop à l’esthétique « do it yourself » a sorti son album The Potato Kingdom le 13 mars dernier. Nous avons posé quelques questions à Ralph.


© Hieko Prigge


Salut, les rencontres dans le monde de la musique c'est monnaie courante, mais comment Ralph (de Londres) a fini par venir en faire dans le Nord de la France ?


Le hasard ou la synchronicité ! Parfois, on fait des rencontres qui mènent à d’autres et on se retrouve dans le Nord de la France à faire de la musique. Mais le projet Ralph Of London tire bien son origine de London !


Dans quel état d'esprit avez-vous enregistré cet album ?


Il n’y a pas d’état d’esprit parfait pour se lancer dans l’enregistrement d’un album. J’ai essayé à la fois de me concentrer sur mon monde intérieur et d’observer le monde corporel que l’on habite. Pour cet album, je me suis beaucoup exploré, mais ce que j’ai mis dans cette musique était ancré dans le contexte de tout ce qui affectait extérieurement ma vie à l’époque.


Combien de temps cela a-t-il duré ? 


Deux mois en tout. Mais l’écriture a été concomitante au processus d’enregistrement, le tout s’est donc matérialisé d’un seul souffle pour ainsi dire.

Comment se sont déroulés l'écriture et la composition des titres ? 


Je ne sais vraiment pas. Chaque fois que tu te lances dans une grosse partie de ton travail, le schéma que tu pensais suivre part en fumée avec. Du carburant. Tout ce qui est autour de toi est du carburant.

Un mot sur la pochette de l'album ? 

La pochette est la contrepartie visuelle de la musique. C’est une empreinte directe d’une dimension créative à une autre, un angle alternatif pour faire l’expérience de l’album cependant peint avec le même pinceau.


..Et sur le titre de cet album ? 


‘Pretty boy champ, the medullary king, a northern might with a southern sting’.

“Pretty boy champ, le roi médullaire, une puissance nordique avec une pointe de sud.”

Une sorte d’éloge inventé par le peuple du Potato Kingdom. 




Artistiquement, comment avez-vous vécu cette période de confinement ? 


Ça n’a pas été une punition, bien au contraire. Ça été une période très propice à la création, comme une résidence improvisée qui nous a permis de revenir avec de nouveaux morceaux, des idées fraîches et de se renouveler.


Et ce post-confinement ? 

Le post-confinement est le moment de mise en pratique de ces nouvelles idées. N’ayant pas beaucoup de visibilité sur l’avenir du milieu de l’art et de la culture en général, on n’a pas d’autres choix que de continuer à créer, c’est même vital, c’est notre façon de militer. 


Quels sont les prochains projets pour le groupe ? 

Un nouvel album est en préparation, ainsi que d’autres projets visuels, audiovisuels, etc. À suivre.


Votre rêve le plus fou ?

Ne pas avoir à se soucier d’argent, pouvoir créer librement et partager.

Quelles sont vos influences musicales ? 

Nous sommes quatre dans le groupe et avons tous des influences différentes et pas seulement musicales car au-delà de la musique nous développons une esthétique. Nina Simone, Vincent Van Gogh, Cass McCombs, Elliott Smith, Wu-Tang, Air

Votre premier et dernier concert en tant que spectateur ? 

Le premier qui me vient en tête est Nirvana à Glastonbury. J’étais si jeune que ça paraît presque être une anamnèse d’une vie antérieure. Le dernier concert qui vaut la peine d’être mentionné est probablement Cass McCombs à Paris en Juin 2019. On ne sort pas tant que ça ces derniers temps pour être honnête…

Votre premier et dernier album acheté ? 

Le premier album que j’ai acheté est A Different Class de Pulp. Le dernier est Season Of Glass de Yoko Ono. Diane l’a acheté sur une brocante à Lille. Très beau et incroyablement triste, cet album est déchirant de colère et de chagrin.

Quels musiciens faîtes-vous entrer dans votre panthéon personnel ?

Un panthéon n’est pas un endroit pour les musiciens, ce sont des êtres humains. Mais ceux que l’on respecte le plus sont par exemple : Nina Simone, Fela Kuti, Delia Derbyshire, Nick Drake

Une/des découvertes récentes à nous partager ? 

Écoutez du hip hop made in UK. GXD Level Dreamer.

Un dernier mot ?

Si vous appréciez le cirque, ne devenez pas un clown. 





Pour plus d'infos :



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